Même si les taux d’emprunt se sont fortement relevés, la concurrence entre acquéreurs est moins rude. Une bonne occasion d’acheter, notamment à Bourg-Saint-Maurice, pour ceux qui ont des liquidités à placer.
Si elle possède son propre domaine skiable (les Arcs), Bourg-Saint-Maurice se situe aussi à une trentaine de minutes de nombreuses autres stations : la Rosière, Tignes, Val d’Isère, Villaroger… Centrale, la commune a de quoi séduire les acquéreurs en quête d’un pied-à-terre. D’autant plus qu’elle est desservie par une gare TGV, dont le transit dépasse les 400 000 voyageurs annuels. Bourg-Saint-Maurice, qui compte à peine plus de 7 000 habitants permanents, est reliée directement à Paris, Lyon, Bruxelles et même Londres, via le Thalys et l’Eurostar, pendant la saison d’hiver.
Un marché plus calme
« La ville attire ainsi autant les acquéreurs d’une résidence principale que d’une résidence secondaire, et autant de Français que d’étrangers », analyse Esther Ribot, négociatrice en immobilier chez Foncia à Bourg-Saint-Maurice. Le parc immobilier se compose à 85 % d’appartements pour 15 % de chalets ou maisons. « Dans l’ancien, il faut compter autour de 4 000 € le m² pour un appartement et 3 500 € le m² pour une maison. L’enveloppe globale, hors frais de mutation, se situe autour de 100 000 € pour un studio, 170 000 € pour un T2 et 260 000 € pour un T3 », estime-t-elle.
Dans le neuf, les prix grimpent à plus de 5 000 € le m² tous types de biens confondus, mais les programmes sont rares. Cependant, deux sont en cours de commercialisation et deux autres à l’étude.
Ces dernières années, le marché a connu de fortes envolées de prix. « Mais depuis quelques mois, c’est beaucoup plus calme. Les acquéreurs d’une résidence principale se bousculent moins », observe Esther Ribot. La hausse des taux de crédit, qui suit la flambée des prix d’acquisition, a douché les espoirs d’accession à la propriété de nombreux ménages.
L’opportunité de négocier
La concurrence entre acheteurs étant moins rude, l’horizon se dégage pour les investisseurs locatifs ou les acquéreurs d’une résidence secondaire. « Ils sont moins impactés par la hausse des taux d’emprunt et possèdent des liquidités à placer », ajoute-t-elle. Ainsi, les achats "coup de cœur" au prix se font plus rares : des négociations de l’ordre de 5 à 8 % sont désormais monnaie courante. Et quand bien même les taux de crédit dépassent allègrement les 4 %, l’éventualité de renégocier son prêt dans quelques années n’est pas à écarter si les taux viennent à baisser.
Bourg-Saint-Maurice s’affiche comme un excellent compromis pour satisfaire leur désir de montagne, à prix raisonnable. Le prix d’un appartement à Bourg-Saint-Maurice est en effet deux fois moins élevé qu’à Tignes (8 100 € le m² médian selon les Notaires de France) ou trois fois moins qu’à Val d’Isère (12 160 € le m² médian).
Entre 5 et 7 % de rentabilité brute en bail classique
Au regard de ces prix, les investisseurs locatifs peuvent tabler sur 5 à 7 % de rentabilité brute dans le cadre d’une location classique. « Les performances sont bien plus élevées en location saisonnière, à la semaine. À titre d’exemple, un T2 loué 800 € par mois en bail traditionnel se loue 800 € la semaine en saison d’hiver », expose Esther Ribot. Mais il faut pouvoir gérer toute la logistique qui en découle : accueil des clients, ménages, entretiens, équipements du logement…
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