Juste avant de tomber, le gouvernement de Michel Barnier a publié un décret fixant les modalités de l’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ pour 2025. Entre coups de rabot et bonnes nouvelles…
Le dispositif MaPrimeRénov’, principale aide de l’État à destination des ménages qui engagent une rénovation énergétique de leur logement, se divise en deux parcours : un parcours par geste qui permet d’obtenir des primes pour financer un type de travaux précis et un parcours accompagné pour financer les rénovations d’ampleur. Voici les nouveautés pour 2025.
Pour les rénovations par geste
Suite à la publication d’un décret au Journal officiel du 5 décembre 2024, le parcours par geste est prolongé jusqu’au 31 décembre 2025 pour tous les travaux, notamment les travaux simples ou "mono-gestes", soit ceux consistant à réaliser une seule opération de rénovation à la fois (un changement de fenêtres, par exemple).
À l’origine, le financement des rénovations par mono-geste devait prendre fin en décembre 2024. Seule l’installation d’un système de chauffage ou de production d’eau chaude décarboné, réalisée en même temps que le mono-geste, aurait pu ouvrir droit à MaPrimeRénov’. En 2025, le parcours par mono-geste reste éligible à la prime et sans obligation de changer le système de chauffage ou de production d’eau chaude. Ce sera en revanche le cas à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.
De plus, en 2025, l’obtention des aides dans un parcours par geste ne sera finalement pas soumise à la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). Les travaux au sein d’une maison individuelle dont le DPE est de classe F ou G restent éligibles au parcours par geste jusqu’au 31 décembre 2025. Mais à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, ces biens devront faire l’objet d’une rénovation d’ampleur pour obtenir des subventions.
Concernant le montant des aides, les forfaits pour les systèmes de chauffage au bois ou autres biomasses diminuent de - 30 % dès le 1ᵉʳ janvier 2025.
Pour les rénovations d’ampleur
Les principales nouveautés pour les rénovations d’ampleur en 2025 concernent le montant des aides allouées. La prime reste calculée en pourcentage du montant de travaux, selon le gain d’étiquettes énergie obtenu dans le DPE et le niveau de revenus du ménage.
Les plafonds des dépenses éligibles ne changent pas :
▪ Pour un gain de 2 classes énergie (par exemple pour le passage de la note F à D) : 40 000 €
▪ Pour un gain de 3 classes : 55 000 €
▪ Pour un gain de 4 classes ou plus : 70 000 €
Concernant la proportion d’aide, dans la limite de ces plafonds, rien ne change pour les ménages très modestes, modestes et intermédiaires. Ce qui n’est pas le cas pour les ménages aux revenus supérieurs qui voient le montant des primes raboté :
▪ de 30 à 10 % pour un gain de 2 classes
▪ de 35 à 15 % pour un gain de 3 classes
▪ de 35 à 20 % pour un gain de 4 classes et plus
Cependant, les plafonds d’écrêtement (c’est-à-dire le cumul des aides nationales, locales ou privées dont on peut bénéficier avec MaPrimeRénov’) augmentent pour les ménages aux revenus intermédiaires ou supérieurs :
▪ de 60 à 80 % pour les ménages intermédiaires
▪ de 40 à 50 % pour les ménages supérieurs
Une bonification de 10 % s’applique toujours si le logement sort du statut de passoire thermique et ce, pour l’ensemble des ménages.
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